Stic-Hebdo |
No 24. 28 juin 2004
Sommaire : Trois questions pour les vacances| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | Dans les entreprises et les administrations | Manifestations | La recherche en pratique | Détente
Asti-Hebdo vous souhaite de bonnes vacances et reprendra sa parution le 6 septembre prochain. Avant de partir, vous avez encore le temps de participer au colloque Creis-Terminal "Société de l'information ? Société du contrôle". Le programme . S'inscrire . Au retour, nous vous parlerons des projets de l'Asti dans le cadre de ses nouveaux statuts (voir l'interview de Jean-Paul Haton, Stic Hebdo 21), et tout particulièrement d'Asti 2005. |
Le monde semble tellement inquiétant, et les Stic tellement incertaines de répondre à ses problèmes... qu'il est temps de faire une petite pause. Quitte à lire un peu de philosophie, mais surtout d'aller rire avec les enfants dans une salle qui passe par exemple Strek 2, une des rares applications de nos technologies sans effets secondaires fâcheux connus.
Le ciel menace de s'embraser avec une nouvelle canicule, simple épisode d'un réchauffement catastrophique de la planète. Le Moyen-orient menace de s'embraser, épisode significatif peut-être d'un affrontement planétaire des "axes" du bien et du mal. Et le monde des Stic voit en même temps proliférer les virus, exploser le spam et se resserrer le filet des atteintes aux libertés informatiques. Mauvaise ambiance pour un départ en vacances.
Plus inquiétante encore, sur le fond, la difficulté de maîtriser les systèmes d'information. Jacques Printz (Stic Hebdo no 15) montrait les limites du génie logiciel face à l'énormité des codes à gérer, la difficulté d'établir un pont entre les technologies et ce que peuvent en comprendre les maîtres d'ouvrage, même ingénieurs de haut niveau. Michel Gondran (Stic Hebdo 17) précisait la difficulté en invoquant la nécessité d'une médiatisation, hier cherchée dans l'IA sans vraiment de succès . Depuis près de quarante ans, l'informatique semble toujours aussi loin d'avoir atteint sa maturité.
Les informaticiens ne peuvent garantir ni la fiabilité de leurs systèmes, ni leur correspondance au cahier des charges, ni leur contribution finale positive à la valeur de l'entreprise et encore moins à la qualité de la vie citoyenne. Faut-il nous résigner, et n'être plus que des fournisseurs de services répondant aux jour le jour à des besoins atomisés, liquéfiés ? Dès les années 1960, EDF rêvait, a-t-on dit, de créer une IDF, Informatique de France, qui aurait fourni de l' "énergie informatique" aussi simplement qu'elle fournissant de l'électricité. Ne nous propose-t-on pas la même chose avec le slogan "on demand" ? En bref : calculez, nous nous occupons du reste. Nous ? mais qui ?
Du côté des décideurs, les entreprises pensent d'abord au "cost cutting". Et les politiques ne se lancent plus guère dans les grands discours optimistes et globaux d'un rapports Nora-Minc (qui lança la "télématique" et le projet "informatique et société", en 1978, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing) ou Bangemann (qui chantait les espoirs de la société de l'information et des autoroutes de l'information, en 1994). Le sommet mondial SMSI de Genève-Hammamet (pour les courageux, voir ci-dessous les sites pertinents) ne fait pas la Une des médias. Les législations en cours visent plutôt à rassurer les consommateurs et les commerçants qu'à enthousiasmer les citoyens. S'ils ne s'enfonçaient, chaque jour davantage, dans la spirale de l'horreur, on trouverait presque rassurant que les terroristes échappent si bien aux énormes filets de l' "intelligence" électronique.
Plus près de notre concret, le ministre de la Santé a bien du mal à convaincre qu'un grandiose système informatique de santé contribuerait vraiment à réduire les déficits. La thèse du sociologue Luc Bonneville (voir notre rubrique Actualités) ne fait que confirmer les doutes sur l'efficacité de l'informatique en ce domaine.
Les sciences humaines et sociales ont donc bien raison de critiquer les TIC telles qu'elles se pratiquent. Mais proposent-elles des solutions alternatives ? Il ne faut rien espérer de ce côté. Le sociologue Manuel Castells, par exemple, au terme de son monumental ouvrage L'ère de l'information (trois gros volumes, traduction française chez Fayard en 1998 et 1999) n'écrit-il pas "Que faire ? A chaque fois qu'un intellectuel a voulu apporter une réponse à cette question, et s'attaquer sérieusement à sa mise en oeuvre, une catastrophe s'est produite... C'est pourquoi... je m'abstiendrai ici de toute recommandation quand aux remèdes à apporter aux maux de ce monde".
On aurait plutôt l'impression que les humanistes (le mot est bien dépassé, mais quel autre choisir ?) tendent à donner leur congé aux professionnels des Stic. Sans leur fermer la porte, Robert Panico, président du colloque Creis-Terminal ne dit-il pas (Stic Hebdo 23) "Les individus ne sont plus simplement les potentielles "victimes" de l'informatisation, ils en sont aussi et surtout des acteurs à part entière... ce sont eux que nous voulons toucher". Et nous, là-dedans ?
Alors, savourons l'enthousiasme constructif d'une Marianne Serra (Stic Hebdo 22). Et regrettons que la place des femmes dans le monde des Stic ne progresse guère, elles qui leur ont tant donné depuis Ada Lovelace (collaboratrice de Babbage) et de Grace Hopper (qui inventa Cobol). En ouvrant Les philosophes et la technique (Pascal Chabot et Gilbert Hottois ed. Vrin 2003), on découvre que le dernier penseur d'importance en matière de Stic est une penseure (puisqu'on dit une auteure), Donna Haraway. Son Manifeste Cyborg (en français sur la toile) reste pratiquement inconnu chez nous, bien qu'il date de 1985
Une autre femme, Kathleen Ann Goonan, a relayé le message dans une tétralogie de science-fiction, Nanotech (dont le premier est traduit en français, Queen city jazz (Editions Imaginaires sans frontières, 2002). Elles nous incitent à penser au penser au plaisir autant qu'à la maîtrise. Et Wesley Metham, l'intervenant le plus audacieux du colloque Creis-Terminal, renierait-t-il les conclusions du Manifeste Cyborg : "L'imagerie cyborgienne ouvre une porte de sortie au labyrinthe des dualismes dans lesquels nous avons puisé l'explication de nos corps et de nos outils... construire et détruire les machines, les identités, les catégories, les relations, les légendes de l'espace. Et bien qu'elles soient liées l'une à l'autre dans une spirale qui danse, je préfère être cyborg que déesse"...
...Qu'en pense votre compagne (ou votre compagnon) ? Sans doute que tout cela est trop compliqué, et qu'il est temps de mettre les bagages dans le coffre de la voiture. . Alors, partons en vacances ! Laissons le monde se débrouiller sans nous pendant un mois ou eux. Il ne s'en portera pas plus mal. Rassurons-nous sur l'avenir en regardant les enfants s'éclater, l'oreille au téléphone portable et la main sur la souris de l'ordinateur (que nous n'aurons pas manqué d'emporter pour occuper les longues soirées d'été). Et allons rire de bon coeur avec eux dans une salle de cinéma qui projette Shrek 2, une des rares applications de nos technologies qui semble absolument sans effets secondaires fâcheux. Et rendez-vous le 6 septembre !
Pierre Berger
Au terme d'une compétition disputée, c'est à Philippe
Bonneville que revient le prix Creis-Terminal, qui lui est remis ce mercredi
soir dans le cadre du colloque organisé par l'association et la revue,
fêtant respectivement leur vingtième et vingt-cinquière
anniversaire. Soutenue à l'université du Québec à
Montréal, cette thèse de doctorat en sociologie se consacre à
"La mise en place du virage ambulatoire informatisé comme solution
à la crise de productivité du système sociosanitaire au
Québec (1975-2000)". En résumé :
- les décideurs locaux ont justifié la nécessité
de mettre en place l'ambulatoire informatisé pour résoudre les
problèmes d'engorgement des établissements sanitaires dans un
contexte où ils ne pouvaient obtenir des ressources humaines et financières
supplémentaires,
- les objectifs assignés à l'ambulatoire informatisé sont
incompatibles avec la finalité d'usage des services de soins, comme en
témoignent les nombreux problèmes qu'ils posent dans la pratique
clinique quotidienne des professionnels de la santé.
La vérification de modèles (model-checking), basée sur des approches formelles pour définir des spécifications rigoureuses, a pour objectif de garantir que les modèles possèdent toutes les qualités que l'on exige d'eux surtout lorsqu'ils ont en charge de modéliser la fabrication de systèmes critiques dans des secteurs comme les transports ferroviaires, l'avionique, les télécommunications ou l'énergie. L'intérêt suscité par cette nouvelle approche est très important, suite à l'apparition de standards basés sur les architectures dirigées par les modèles tel que MDA (Model driven architecture). Les différents intervenants, Agusti Canals (CS), Michelle Sibilla (Irit), François Jocteur-Monrozier (Cnes), Alexandre Duret-Lutz (Université Pierre et Marie Curie), Jean-Marc Jézéquel (Irisa), Philippe Daussy (Ensiega), Stefan Hallerstede (Keesda), Thierry Millan (Irit), Louis Féraud (Irit), etc…ont fait le point sur les méthodes et les techniques concernant la vérification de modèles : approche "modelware", validation dynamique de modèles UML, mise en œuvre d'observateurs temporisés, vérification par affinement, vérification statique d'un modèle.
Une grande partie de ces travaux émane du consortium Neptune (Nice environment with a process and tools using norms and example) dont l'objectif principal est de développer à la fois une méthode et des outils basés sur l'utilisation de la notation UML. Il travaille à l'amélioration du standard UML en participant effectivement aux travaux de l'OMG (Object Management Group).
Mireille BorisLa neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française - pour sa partie publiée, de A à Négaton (NDLR: négaton est un électron de charge négative)- est disponible sur le site de l'Académie comme sur celui de l' Atilf.
Cela inspire un billet humoristique, aux connotations étranges d'ailleurs, à Eric Fottorino dans Le Monde du 26 juin : "On n'imaginait pas les chers petits hommes verts - dont le secrétaire perpétuel est une femme - troquer leur épée contre une souris".
Claire Rémy, dans un article de deux pages du Monde Informatique (25 juin 2004) fait un tour du concept de "pilotage par les processus métier", expression qu'elle propose comme traduction de BMP (Business process management). Outre un tableau des logiciels disponibles, elle ainsi résume les points de vue de plusieurs experts "La refonte complète des systèmes d'information n'est plus à l'ordre du jour. Désormais, le souci des entreprises est de créer un maximum de valeur à partir de l'existant et, pour cela, d'optimiser leurs processus métier. Le BPM est né de cette constatation.
Un encadré est consacré à la "médiatisation des processus", concept proposé par Yannick Jouannin (Nomia conseil), c'est à dire "la mise en place de bases de connaissances métier et de systèmes d'e-learning accessibles par intranet, afin de former toutes les personnes aux activités et aux processus métier de l'entreprise et de leur permettre de s'approprier ces processus".
Jean-François Augereau, dans Le Monde du 19 juin, signale que dans la
revue Nature du 17 juin, l'équipe autrichienne de Rainer Blatt et américaine
de David Wineland ont téléporté des atomes. Voir le site
de Nature.
Rappelons que ce problème intéresse les Stic. Non pas dans une
perspective de science-fiction à la manière de Startrek, mais
dans la mesure où cet effet permettrait la transmission instantanée
d'informations entre deux points aussi distants qu'on veut, alors que l'on ne
peut pas, en général, aller plus vite que la lumière, ce
qui n'est pas sans conséquences pratiques quand les processeurs ont des
cycles de plusieurs gigaherz.
"Je me rebelle contre le discours académique qui dit "L'écriture permet l'imaginaire ; l'image l'enferme". C'est complètement faux. Une image bouge tout le temps, en fonction de votre culture, de votre humeur aussi. Il y a des films très énigmatiques, comme Mulholland drive, de David Lynch, et qui se laissent revoir car ils prennent un sens différent chaque fois". Alain Corneau, interviewé par Jérôme Vermelin, Métro 25 juin .
Question à nos lecteurs (la rédaction n'a pas les réponses,
et serait heureuse d'en trouver) :
1. Qui tient (ou tiendrait, ou aurait tenu) ce "discours académique"
?
2. Quels travaux de recherche lui ont été consacrés (au
delà de McLuhan, bien entendu) ?
Serge Hascoët, directeur exécutif d'Ubisoft fait l'objet de trois quarts d'une grande page des Echos (vendredi 25 et samedi 26 juin), sous le titre "Les virtuoses du virtuel. Visite guidée dans les coulisses du jeu vidéo" et sous la signautre de Pierre-Alain Furbury. En exergue "Nous sommes responsables de ce que nous proposons. Les jeux devenant de plus en plus réalistes, le fait d'appuyer sur un gâchette a plus de conséquences qu'avant".
Dans une même fournée de nouveautés publiées à l'Harmattan, deux ouvrages de réflexion sur la "réflexion" ! Et qui, parions-le (nous ne les avons pas encore lu) ne font guère appel aux travaux des sticiens sur les fonctions récursives (ci-après les communiqués de l'éditeur). Sur la vision non-récursive, voir le jeu de miroirs en rubrique Détente.
L'écran dans l'écran, et autres rectangles scopiques.
par Bernard Leconte. 96 pages, 11 euros. L'Harmattan.
Dans le foisonnement des messages visuels venant des mass-media, aussi nombreux
que fascinants, sont les "rectangles scopiques" (représentations
de l'écran dans l'écran,- ce que Christian Metz nommant joliment
les écrans au carré- et ses substituts dans le cadre - porte,
fenêtres, miroirs, etc.). Quelques exemples sont abordés ici par
la médiation de la représentation picturale, de la photographie,
de la télévision et du cinéma.
La télévision dans le miroir. Théorie, histoire et
analyse des émissions réflexives. par Virginie Spies. 393
pages, 31 euros. L'Harmattan
Comment la télévision parle-t-elle d'elle-même ? Qu'est-ce
qu'une émission réflexive ? Comment mettre en perspective l'histoire
de ces émissions ? La télévision est-elle capable de se
critiquer ? Voici, entre autres, les questions qui sont soulevées ici.
Depuis les modes d'énonciation mis en oeuvre dans les émissions
réflexives jusqu'aux limites de la réflexivité télévisuelle,
l'ambition est de mieux comprendre la façon dont la télévision
parle d'elle-même.
Le salon Educatec se tiendra à Paris Expo. Porte de Versailles, du 17 au 19 novembre. Jean-Pierre Archambault, dans le cadre du pôle de compétences "logiciels libres" du Sceren-CNDP assurera l'animation d'un espace d'information, de démonstration des solutions et réalisations existantes dans le système éducatif en matière de logiciels libres. Il organisera également deux conférences : Enseignement primaire et logiciels libres et Enjeux éducatifs et sociétaux des logiciels libres.
Pratiques pédagogiques dans l'enseignement supérieur. Enseigner,
apprendre, évaluer. Coordonné par Emmanuelle Annoot et Marie-Françoise
Fave-Bonnet. L'Harmattan, 328 pages, 27,50 euros.
(Communiqué de l'éditeur) A l'heure où l'enseignement à
l'université devient un enjeu majeur, cet ouvrage rassemble des comptes
rendus de recherches sur les pratiques pédagogiques à l'université.
Il éclaire la question de plusieurs points de vue : les pratiques enseignantes,
l'apprentissage des étudiants, l'évaluation et la place des nouvelles
technologies. Ces contributions, issues de plusieurs recherches menées
dans différentes équipes constituent ainsi une synthèse
de la réflexion actuelle sur la pédagogie universitaire.
Rubrique animée par Jacques Baudé
Le ministre délégué à la Recherche a présenté un projet d'ordonnance relative à la partie législative du code de la recherche. Ce code regroupe l'ensemble des dispositions relatives aux missions et aux objectifs de la recherche, aux activités de recherche, à l'organisation et au fonctionnement des grands organismes et établissements de recherche ainsi qu'aux personnels qui y concourent.
Ce code de la recherche répond à l'objectif de simplification
et d'accessibilité du droit. "Tout en se voulant document de référence,
ce code n'a pas pour effet de figer l'état du droit : non seulement,
il ne préjuge en rien les réflexions sur l'avenir de la recherche
qui sont menées actuellement, mais surtout il facilitera la mise en forme
juridique de la future loi d'orientation et de programmation pour la recherche."
Le communiqué
de presse (Signalé par SG Hebdo)
Les lecteurs de Stic-Hebdo apprécieront d'autant plus ce numéro de la Lettre des système d'information du CNRS qu'il sont à la fois du côté des prescripteurs et, de manière plus ou moins directe, les bénéficiaires (ou les victimes, si l'on veut pousser au noir) de cette réflexion sur "le système d'information et le laboratoire". En tous cas Bernard Larrouturou, venant de l'Inria pour prendre le centre national en charge, a dû avoir quelques moments d'amusement à franchir le fossé qui sépare (aujourd'hui comme depuis toujours, quoiqu'on en dise, voir notre rubrique "détente)" les "informaticiens" des "utilisateurs"
(Le communiqué) Ce dernier numéro est consacré au système d'information (SI) et au laboratoire. L'éditorial est signé de Bernard Larrouturou, directeur général du CNRS, il y souligne le rôle important que jouent les systèmes d'information dans l'organisme, notamment dans l'accompagnement du projet de réforme. À ce propos il revient sur la création de l'intranet "ouvert à l'occasion du lancement de la concertation sur le projet de réforme" qui constitue un élément majeur de la communication interne de l'organisme. Également au sommaire, un article intitulé "Placer le laboratoire au cœur du système" ; Serge Dulucq directeur et Maylis Delest professeur du laboratoire bordelais de recherche en informatique (Labri), dressent un état des lieux de leur situation au sein de leur laboratoire et exposent leurs attentes au travers d'exemples concrets. À lire aussi l'article de Christian Michau, directeur des systèmes d'information du CNRS qui aborde notamment, le projet de création d'un SI-Labo. Lire la lettre(PDF).
Problématique de l'informatisation des processus électoraux en Afrique. Sous la direction de Alain Nkoyock. L'Harmattan. 379 pages, 31 euros.
(Le communiqué) : Ce livre est une réponse aux différentes requêtes publiques venant des acteurs politiques au cours des quatre ou cinq précédentes années par rapport à l'informatisation des systèmes électoraux en Afrique. Il marque la première phase d'une production intellectuelle autour de la problématique de l'automatisation des processus électoraux, du moins de celle relative à l'utilisation des outils informatiques dans certaines opérations électorales d'un scrutin.
A noter qu'il n'existe, à notre connaissance, aucun ouvrage sur ce thème en France.
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Rappel : Le Siggraph , principale rencontre internationale des spécialistes de l'informatique graphique, se tient cette année du 8 au 12 août à Los Angeles. Ce groupe spécialisé de l'ACM est représenté en France par le Paris ACM Siggraph, association membre de l'Asti.
Partage des connaissances, esprit communautaire, échanges, progrès technologique : la 5ème édition des RMLL (Rencontres mondiales du logiciel libre ) a lieu du 6 au 10 juillet2004. Ces rencontres sont devenues une institution du monde de l'informatique libre. L'an dernier elles avaient eu lieu à Metz, en Lorraine. Retournant à leurs origines, elles vont se dérouler cette année, du 6 au 10 juillet 2004 à Talence, à l'école d'ingénieurs Enseirb.
Professionnels, institutionnels, passionnés, utilisateurs avertis ou non des logiciels libres s'y donnent rendez-vous pour cinq jours de conférences, débats, ateliers et rencontres dans une atmosphère conviviale.
Ce rendez-vous annuel permet à des publics divers de se rencontrer autour d'une philosophie, basée sur la liberté et l'entraide, qui va au delà de la technologie informatique. Les logiciels libres (systèmes d'exploitation GNU/Linux ou BSD, gestionnaires de bases de données, navigateur Mozilla, suite bureautique OpenOffice.org, etc.) sont des programmes informatiques conçus grâce à la collaboration souvent bénévole de centaines de milliers de personnes dans le monde entier. De nombreux contributeurs ne sont pas informaticiens, mais testeurs, traducteurs, graphistes, scénaristes, pédagogues... Chacun peut y contribuer !
Les logiciels libres respectent quatre libertés fondamentales : la liberté d'exécuter le logiciel sans restriction, d'étudier son fonctionnement, de le modifier et enfin de le redistribuer, modifié ou non. On pourra découvrir ces logiciels grâce à des thèmes tels que "logiciels libres et Entreprises", "logiciels libres et collectivités locales", "logiciels libres pour l'Éducation", "logiciels libres pour les aveugles et malvoyants" ou encore "jeux réalisés avec des logiciels libres". Les RMLL privilégient donc une approche thématique et pragmatique qui permet aux participants de découvrir des solutions adaptées à leurs besoins
Organisées grâce à la synergie entre associations d'utilisateurs et de promoteurs des logiciels libres, ces rencontres offrent un lieu d'échange unique, ouvert à tous, permettant le partage de la connaissance et le lancement de nouveaux projets. Il ne s'agit pas d'un salon commercial : l'accès est... libre bien sûr, gratuit et ouvert à tous !. En savoir plus.
Un pauvre bédouin part à la ville vendre des chameaux. Il promet
à son épouse de lui ramener un cadeau. Elle lui dit
- Je voudrais un petit peigne en argent en forme de diadème.
- J'ai peur de l'oublier, comment m'en souvenir ?
- Tu n'auras qu'à regarder la lune, sa forme te rappellera celle du peigne.
Arrivé en ville, ses affaires faites, le bédouin s'occupe en fin de soirée d'acheter le cadeau. Chez le marchand, il ne se rappelle plus de la demande de sa femme. Il regarde la lune. La lune est pleine, ce soir là, et celui lui fait penser à de petits miroirs qui sont dans l'échoppe.
Il rentre, offre le miroir à sa femme. Elle n'en avait jamais vu. Elle
se regarde dedans et fond en larmes
- Pourquoi pleures-tu ?
- Je t'ai demandé un peigne, et tu as ramené une autre femme à
la maison !
La vieille belle-mère prend alors le miroir, se regarde dedans et dit
à sa fille
- C'est vrai, il a ramené une autre femme. Mais rassure-toi, elle est
vieille et laide, tu n'as rien à en craindre.
Voici le document qui a été diffusé récemment à tout le personnel d'une société par le chef du service informatique qui visiblement "pète les plombs".
Objet Consignes du Service Informatique
1 Quand vous nous appelez pour déplacer votre ordinateur n'oubliez pas de le recouvrir préalablement d'une demie tonne de cartes postales de photos de bébés d'animaux empaillés de fleurs séchées de trophées de fléchettes et de dessins d'enfants. On n'a pas de vie personnelle et on apprécie grandement de voir la votre exposée ainsi.
2 Quand une personne du service informatique vous dit qu'il arrive de suite allez prendre un café De cette façon vous ne serez pas là quand on aura besoin de votre mot de passe Ce n'est rien pour nous de retenir 300 mots de passe.
3 Quand vous avez un problème avec votre PC à la maison déposez-le en vrac sur un siège au service informatique sans surtout indiquer votre nom votre numéro de téléphone et la description du problème On adore les énigmes.
4 Quand un membre du personnel informatique vous dit qu'il arrive bientôt prenez une voix blessante et dites « Vous voulez dire combien de semaines par bientôt » Ca nous motive.
5 Si l'imprimante n'imprime pas recommencez l'impression au moins 20 fois Les travaux d'impression tombent souvent dans des trous noirs.
6 Si l'imprimante n'imprime toujours pas au bout des 20 tentatives envoyez l'impression à toutes les 68 imprimantes de l'entreprise L'une d'elles doit marcher.
7 N'apprenez jamais la dénomination correcte pour quoi que ce soit de technique On sait exactement a quoi vous vous référez par « mon bidule a foiré » ou « mon PC plante ».
8 N'utilisez jamais l'aide en ligne pour répondre aux plus simples de vos questions L'aide en ligne c'est pour les lopettes.
9 Si le câble de votre souris n'arrête pas de renverser le cadre de la photo de votre chien soulevez l'ordinateur et fourrez le câble en dessous. Ces câbles ont été conçus pour résister à la pression de 20 kg de matériel informatique.
10 Si la barre d'espacement de votre clavier ne marche plus accusez la mise à jour du client de messagerie. Les claviers sont en fait très heureux avec une demi-tonne de miettes de gâteaux dedans.
11 N'hésitez surtout pas à dire des choses comme « Je comprends rien à toutes ces conneries d'ordinateurs » Ca ne nous gène pas du tout d'entendre que notre domaine d'expertise professionnelle est une connerie.
12 Si vous avez besoin de changer le toner dans une imprimante appelez le service informatique. Changer le toner est une tâche extrêmement complexe et les constructeurs recommandent qu'elle soit effectuée par un ingénieur professionnel avec une maîtrise en physique nucléaire
13 Si votre ordinateur ne s'allume pas venez vous plaindre à nous avant de vérifier s'il est correctement branché.
14 Quand vous recevez un film de 30 Mo envoyez-le à tout le monde dans l'entreprise en pièce attachée. On a plein plein d'espace disque sur notre serveur de messagerie.
15 Quand vous tombez sur une personne du service informatique le samedi au supermarché posez une question à propos d'ordinateur. On travaille aussi le week-end et les jours fériés.
16 Oui bien sûr de 7 à 9 et de 18 à 19h souvent plus on est au boulot devant nos écrans pour faire exploser nos scores au solitaire.
17 Et non bien sûr que non nous n'avons vraiment pas l'impression d'être fréquentés par intérêt.
L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.